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LA SÉPARATION DES PARENTS CONTRIBUERAIT À L’AUGMENTATION DES SIGNES D’ANXIÉTÉ OU DE DÉPRESSION CHEZ LES JEUNES ENFANTS

1 décembre 2012 | par Tommy Gauthier
LA SÉPARATION DES PARENTS CONTRIBUERAIT À L’AUGMENTATION DES SIGNES D’ANXIÉTÉ OU DE DÉPRESSION CHEZ LES JEUNES ENFANTS
Chronique du Prof
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La séparation des parents alors que les enfants sont âgés entre 3 ½ ans et 8 ans contribuerait à l’augmentation des signes d’anxiété ou de dépression chez les enfants. Par contre, cette hausse serait moins prononcée chez les enfants qui vivaient dans une famille présentant plus de problèmes de fonctionnement avant que les parents se séparent. C’est ce qui ressort notamment d’un fascicule rendu public, aujourd’hui, par l’Institut de la statistique du Québec.

Plus de signes d’anxiété ou de dépression mais pas de changements dans les comportements d’opposition chez les jeunes enfants

Les résultats contenus dans cette publication s’appuient sur un sous-échantillon de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ) menée auprès d’enfants nés au Québec en 1997-1998. Les enfants de ce sous-échantillon ont été suivis de l’âge de 3 ½ ans, alors qu’ils vivaient tous avec leurs deux parents biologiques, jusque vers l’âge de 8 ans. Durant cette période, 17 % d’entre eux ont connu la rupture d’union de leurs parents.

Les résultats montrent que les enfants ayant connu la séparation de leurs parents n’affichaient pas, avant que leurs parents se séparent, un niveau d’anxiété-dépression significativement différent de celui des autres enfants. Cependant, le fait de vivre une séparation parentale est associé à une augmentation subséquente des signes d’anxiété-dépression chez les enfants.

Quant aux comportements d’opposition (par exemple, être rebelle ou refuser d’obéir), ils étaient déjà plus élevés avant même l’éclatement de la famille chez les enfants qui ont vu leurs parents se séparer, en comparaison des autres enfants. Ce résultat s’explique notamment par le climat familial moins favorable auquel étaient exposés ces enfants avant la séparation. En revanche, aucun changement significatif dans l’évolution de ces comportements n’a été observé à la suite de la rupture d’union des parents.

Une hausse de l’anxiété-dépression moins importante pour les jeunes enfants vivant dans des familles présentant plus de problèmes de fonctionnement

L’étude révèle également que la hausse des symptômes d’anxiété-dépression consécutive à la séparation parentale est significativement moins importante pour les enfants qui vivaient dans des familles ayant davantage de problèmes de fonctionnement dans les années qui ont précédé la rupture. Autrement dit, pour ces enfants, le choc de la rupture serait moins grand. Ce constat doit toutefois être mis en perspective; en effet, la grande majorité des ruptures parentales semble résulter plus souvent d’unions insatisfaisantes que de problèmes relationnels sévères.

L’ÉLDEQ en bref

L’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ) est menée auprès d’un échantillon représentatif des enfants nés au Québec en 1997-1998. L’objectif principal de cette étude est de comprendre les trajectoires qui, pendant la petite enfance, conduisent au succès ou à l’échec lors du passage dans le système scolaire. Les enfants font l’objet d’un suivi depuis l’âge d’environ 5 mois. Les collectes de données de l’ÉLDEQ ont été financées par le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de la Famille, la Fondation Lucie et André Chagnon et l’Institut de la statistique du Québec. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec  fournit, quant à lui, des données administratives en complément aux données d’enquête.

Le fascicule rendu public aujourd’hui ainsi que les publications tirées de l’ÉLDEQ sont consultables sur le site Web de l’ÉLDEQ à l’adresse suivante, sous l’onglet « Publications » : www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca

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